Avertissement : Tout d'abord, je tiens à mentionner que le texte qui suit doit absolument être lu après avoir vu le film. Ce qui fait de Sucker Punch un film unique, c'est justement la réaction qu'il va être capable de provoquer sur chaque spectateur par son effet de surprise.
J'y
reviendrai, mais surtout, si vous n'avez pas encore vu le film,
attendez pour lire cet article.
Sucker
Punch est un film qui, depuis sa sortie, fait débat. Il suscite
toujours de vives réactions et il faut reconnaître qu'elles sont
justifiées. Qualifier ce film d'atypique ne serait qu'un euphémisme
tant on a jamais vu quelque chose de similaire. Et pour cause :
Sucker Punch est unique !
Grand
fan du réalisateur, Zack Snyder, j'ai vu ce film le jour de sa
sortie. Je suis ressorti de la séance assez déstabilisé, étonné
par ce film que je ne comprenais pas. Déçu un peu, face à un
scénario qui semblait faiblard. Mais aussi, et ce sans en connaître
la raison, assez mal. Pas profondément mal, mais ce film avait eu
pour effet de me mettre mal à l'aise.
Dès le lendemain, je commençais à en chercher le sens, le but. Face à la complexité du film, je n'ai pas compris tout de suite bien sur. Mais depuis plus d'un an et demi, de temps en temps, je continue à chercher.
Dès le lendemain, je commençais à en chercher le sens, le but. Face à la complexité du film, je n'ai pas compris tout de suite bien sur. Mais depuis plus d'un an et demi, de temps en temps, je continue à chercher.
Je
pense avoir enfin trouvé. J'ai maintenant une compréhension du film
qui, bien qu’incomplète, me permet d'affirmer qu'il s'agit d'un
chef d’œuvre. Ce discours, ce n'est pas la première fois que vous
devez l'entendre, mais laissez moi développer. Je suis convaincu
que, si vous êtes toujours en train de lire, mes arguments vous
intéresseront.
- La mécanique du film :
Je
vais commencer par aborder le titre du film : Sucker Punch. En
français, cela donne approximativement « Coup en traitre »,
« Attaque surprise, au dépourvu ».
C'est
un titre plutôt étrange, et il m'a toujours interpellé. La
principale raison de cet étonnement, c'est qu'il n'y a pas de réel
coup de ce genre dans le film. Aucun « Sucker Punch »
auquel on aurait pu associer le titre.
Et
puis j'ai compris : le « Sucker Punch », c'est le
film en lui-même qui le porte au spectateur. Ce film constitue –
et le titre l'avait pourtant annoncé – un coup en traitre pour
celui qui le regarde. C'est là d'ailleurs toute l'originalité, et
toute la qualité du film. Le message du film ne dépend pas
seulement de ce qui est dit dans le film ou montré dans le film. Le
message découle aussi directement de la réaction du spectateur.
En gros, Sucker Punch joue non seulement avec ses personnages, mais implique aussi le spectateur. Il lui fait vivre à échelle réduite, les mêmes péripéties qu'aux personnages.
En gros, Sucker Punch joue non seulement avec ses personnages, mais implique aussi le spectateur. Il lui fait vivre à échelle réduite, les mêmes péripéties qu'aux personnages.
C'est
une mécanique de génie, qui immerge totalement le spectateur dans
l'histoire, et permet de dénoncer la nature humaine sur deux
niveaux : au niveau de ce qui se passe à l'écran, mais aussi
au niveau de ce qu'il se passe chez le spectateur !*
Reprenons
le film étape par étape, tout d'abord avec ce que vit Babydoll,
puis avec ce que ressent le spectateur.
Le
film débute par l'enterrement de la mère de Babydoll, son agression
par son beau père, le meurtre involontaire de sa sœur,
l'internement en asile psychiatrique, puis la menace de la lobotomie.
Babydoll plonge dans un véritable enfer. Difficile d'imaginer une
situation plus horrible.
Tout
cela est mis en scène d'une main de maitre. La scène est noire,
sans parole. La musique est lourde, les plans s'enchainent … Le
spectateur qui s'entendait à venir voir un simple film d'action,
avec des filles sexys, sans réel fond, plonge lui aussi dans une
certaine horreur face à ce spectacle. Les malheurs de Babydoll
s'enchainent rapidement, sans aucune place pour la détente. On se
retrouve dans la même position qu'elle – avec une intensité tout
à fait moindre bien sur – et consciemment ou pas, on désire que
ça s'arrête.
Puis
on a le premier changement de réalité. La pression baisse
légèrement pour Babydoll et le spectateur. On ne l'a quasiment pas
vu passer, et pourtant le piège du film vient de se refermer sur
nous, nous avons suivi Babydoll dans sa fuite. Nous avons nous aussi
fait le choix de changer d'univers pour nous détendre.
Le
film continue, et Babydoll commence à danser. Elle change encore
d'univers. Nous la suivons pour notre plus grand bonheur. Les scènes
d'actions jouissives s'enchainent, c'est du grand Zack Snyder,
complétement anachronique mais tellement bon !
Bien
sur, il y a des retours au monde un peu moins confortable du bordel.
On apprends que les filles vont devoir réunir cinq objets pour
s'échapper.
C'est
simpliste, mais ça joue son rôle. Face à une quête aussi
stéréotypée d'évasion, on ne doute pas une seconde de la réussite
de l'entreprise. Après tout ça s'est déjà vu tant de fois …
On
retourne avec plaisir dans les mondes imaginaires et délirant de
Babydoll. On se fait au rythme parfaitement calibré du film :
monde imaginaire, retour au bordel, monde imaginaire, retour au
bordel... En fait, à chaque retour au bordel, on ne désire qu'une
chose, tout comme Babydoll : s'échapper à nouveau dans
l'imaginaire.
Les
filles récupèrent les quatre premiers objets. La quatrième mission
finit mal pour Rocket. Mais dans l'esprit du spectateur, ça va
s'arranger. Elles vont repartir pour la cinquième mission, récupérer
le cinquième objet, puis s'échapper. Le film paraît très
prévisible. Tout a été fait pour d'ailleurs. Les tenues sexys des
filles, le rythme si régulier, le manque apparent de recherche du
scénario...
Mais
pendant tout ce temps, le spectateur s'est laissé piégé. Il a
suivit Babydoll dans sa fuite pour l'imaginaire. Et le coup en
traitre survient !
Rocket
meurt, Sweet Pea est violemment enfermée … Blue fait un discours
particulièrement éprouvant, il a tout découvert... Amber et
Blondie sont tuées !
Babydoll manque d'être violée.
Babydoll manque d'être violée.
Le
film sort totalement des sentiers battus. Tout se passe de travers.
Le même procédé qu'au début est employé pour mettre mal à
l'aise le spectateur : on enchaine les scènes psychologiquement
violentes. On nous pousse à vouloir que ça s'arrête.
Heureusement
Babydoll poignarde Blue. Il semble que ça s'est arrêté. Elle
délivre Sweet Pea et leur évasion semble fonctionner à la
perfection.
Et là, nouveau coup en traitre inattendu : il y a un groupe d'homme à l'entrée. Seule Sweet Pea pourra s'échapper.
Babydoll est lobotomisée. Le spectateur est violemment ramené à la réalité. Le docteur appuie sur le fait qu'elle avait l'air particulièrement torturée.
L'horreur de l'asile psychiatrique explose à nouveau : Gorski s'aperçoit qu'on a imité sa signature pour la lobotomie, on comprend que Blue viole les jeunes patientes.
Et on comprend que tout ce qui précédait dans le film s'est bien déroulé dans la réalité **
Et là, nouveau coup en traitre inattendu : il y a un groupe d'homme à l'entrée. Seule Sweet Pea pourra s'échapper.
Babydoll est lobotomisée. Le spectateur est violemment ramené à la réalité. Le docteur appuie sur le fait qu'elle avait l'air particulièrement torturée.
L'horreur de l'asile psychiatrique explose à nouveau : Gorski s'aperçoit qu'on a imité sa signature pour la lobotomie, on comprend que Blue viole les jeunes patientes.
Et on comprend que tout ce qui précédait dans le film s'est bien déroulé dans la réalité **
Sweet
Pea parvient finalement à s'échapper. C'est la seule note positive.
Le film se termine donc sur la mort de trois des cinq personnages principaux, et de la lobotomie de la quatrième.
Le film se termine donc sur la mort de trois des cinq personnages principaux, et de la lobotomie de la quatrième.
C'est
particulièrement violent et inhabituel pour un film qui paraissait
pourtant ne pas sortir des sentiers battus.
Pourquoi ?
- Le message du film :
L'histoire
de Sucker Punch, c'est en fait l'histoire d'une jeune fille
(Babydoll) dans sa quête de rédemption suite au meurtre
involontaire de sa sœur. Face à une telle horreur, et à toutes ses
conséquences (asile psychiatrique notamment), Babydoll fuit. Elle
entame une quête d'évasion non seulement physique de l'asile, mais
aussi une évasion psychologique de ses malheurs.
Mais cette évasion échoue. Elle est ramenée inexorablement à la réalité. Elle finit par être lobotomisée. Sa quête d'évasion profite toutefois à Sweet Pea, qu'elle parvient à aider.
Mais cette évasion échoue. Elle est ramenée inexorablement à la réalité. Elle finit par être lobotomisée. Sa quête d'évasion profite toutefois à Sweet Pea, qu'elle parvient à aider.
Le
message me semble clair : il est vain de tenter de fuir nos
problèmes et de nous immerger dans un monde de mensonges, car la
réalité est toujours là. Cela revient à tendre volontairement
vers la lobotomie, l'absence totale de conscience.
Toutefois la quête de rédemption, parallèle à celle d'évasion n'est pas vaine, puisque Babydoll parvient à aider Sweet Pea après avoir causé la mort de sa sœur. Le film ne se contente pas de critiquer, il propose une solution.
Toutefois la quête de rédemption, parallèle à celle d'évasion n'est pas vaine, puisque Babydoll parvient à aider Sweet Pea après avoir causé la mort de sa sœur. Le film ne se contente pas de critiquer, il propose une solution.
C'est
un message qui dit comme ça semble un peu simpliste, on se dit :
un film aussi compliqué pour seulement ça ??
Mais
tout le génie de Sucker Punch réside dans sa manière d'illustrer
son message, de mettre en évidence l'hypocrisie de la nature humaine
et la lâcheté qui est en chacun de nous. C'est l'art de manipuler
le spectateur et de faire ressortir chez lui le défaut que le film
dénonce.
- La réaction du spectateur face à Sucker Punch :
Si
le film dénonce le comportement de Babydoll, si il met en évidence
la lâcheté de sa fuite vers la lobotomie, il ne faut pas oublier
que depuis le début, le film fait suivre au spectateur le même
parcours psychologique que l’héroine.
Donc
depuis le début, si vous êtes rentré dans le film, vous êtes en
tort. Vous fuyez l'horreur du début du film.
Et comme Babydoll, vous allez être ramenés à cette horreur par la fin du film.
Comment allez vous réagir ?
Et comme Babydoll, vous allez être ramenés à cette horreur par la fin du film.
Comment allez vous réagir ?
On
observe trois sortes de critique du film. Et si elles sont toutes si
radicales, c'est justement à cause de cette attaque psychologique
qui est faite au spectateur par la fin du film.
D'abord
on observe les critiques les moins violentes. Si le spectateur a
aimé, il va juste dire qu'il voit le film comme un bon film
d'action, sans prétention. Sinon il va dire que le film était très
prévisible, sans surprise, ennuyeux.
Dans les deux cas, ce spectateur nie l'originalité du film. Il refuse le « Sucker Punch », refuse cette morale pour ne pas être ramené à la réalité. Il s'arrête à la vision qu'il avait du film avant la quatrième mission, quand tout allait bien. Il est prit la main dans le sac et illustre parfaitement la morale du film.
Dans les deux cas, ce spectateur nie l'originalité du film. Il refuse le « Sucker Punch », refuse cette morale pour ne pas être ramené à la réalité. Il s'arrête à la vision qu'il avait du film avant la quatrième mission, quand tout allait bien. Il est prit la main dans le sac et illustre parfaitement la morale du film.
Ensuite
on retrouve des critiques plus ou moins violentes qui rabaissent le
film plus bas que terre, le qualifient de complétement nul. Ici le
« Sucker Punch » a clairement fonctionné à merveille.
Il a fait mouche. Les spectateurs qui font ce genre de critiques ne
refusent pas directement d'entendre cette morale douloureuse, mais
ils lui dénient tout intérêt. En rabaissant le film plus bas que
terre, ils n'ont pas à s'en soucier.
Une nouvelle fois, ils sont prit la main dans le sac.
Une nouvelle fois, ils sont prit la main dans le sac.
On
retrouve enfin des critiques positives voir très positives qui
élèvent le réalisateur au rang de génie qui a caché le vrai sens
de son film. Ces spectateurs s'appuient généralement sur une
théorie plus ou moins tirée par les cheveux (dont certaines sont
tout de même très intelligentes). Mais en ça, ils refusent aussi
le Sucker Punch. Ils cherchent à adapter le film à ce qu'ils
attendaient, et à occulter ce passage déstabilisant. Dans l'optique
que leur théorie soutient, le film colle parfaitement à ce que l'on
attendait de lui. Eux aussi, ils sont prit la main dans le sac. ***
Dans
l'écrasante majorité des cas, Sucker Punch fait ressortir chez le
spectateur, d'une manière ou d'une autre le défaut de lâcheté
qu'il critique. Il dénonce la nature humaine et sa tendance à fuir,
à créer des mondes imaginaires dans le but d'ignorer ce qui le
dérange.
Je
trouve cela carrément impressionnant la manière dont le message
dénoncé dans le film est envoyé directement au spectateur, et
comment la réaction du spectateur, qui dans un premier temps le
refuse, va venir donner encore plus de poids à ce message.
Mais
ce n'est pas tout.
- La critique d'Hollywood :
Si
le piège du film parvient si facilement à se refermer sur le
spectateur, c'est avant tout parce que celui-ci est habitué à des
films qui suivent toujours le même schéma.
Si il y a un coup en traitre, un « Sucker Punch », c'est bien parce que l'on s'attendait à autre chose.
Si il y a un coup en traitre, un « Sucker Punch », c'est bien parce que l'on s'attendait à autre chose.
Et
le fait que le film fonctionne, cela critique – et une nouvelle
fois par la mise en défaut – le système Hollywoodien.
D'un côté, les spectateurs qui, dans leur défaut habituel, se laissent emporter dans des mondes imaginaires pour fuir la réalité.
Mais de l'autre, Hollywood, qui exploite ce comportement, qui le conditionne même.
Hollywood qui ressort encore et toujours le même film, qui suit le même schéma.
Sucker Punch constitue une révolte contre la limitation de la liberté artistique des cinéastes qui doivent tourner eux aussi toujours le même genre de film.
D'un côté, les spectateurs qui, dans leur défaut habituel, se laissent emporter dans des mondes imaginaires pour fuir la réalité.
Mais de l'autre, Hollywood, qui exploite ce comportement, qui le conditionne même.
Hollywood qui ressort encore et toujours le même film, qui suit le même schéma.
Sucker Punch constitue une révolte contre la limitation de la liberté artistique des cinéastes qui doivent tourner eux aussi toujours le même genre de film.
Cette révolte, elle apparaît dans l'image que le réalisateur a su conférer au film avant sa sortie. Il a donné l'image d'un blockbuster, d'un film d'action où des filles sexys combattent toutes sortes d'ennemis. Du côté d'Hollywood, cela semblait correspondre à la norme.
Mais
contrairement à ce qui était attendu, Sucker Punch est un film
féministe, et incroyablement réfléchi. Il déstabilise les
spectateurs et reçoit de mauvaises critiques.
Hollywood
s'est laissé berner et a financé un film qui n'a presque rien
rapporté.
C'était, en passant, bien mérité quand on se dit que la cupidité de ce système aurait pu empêcher un tel chef d’œuvre de naitre !
C'était, en passant, bien mérité quand on se dit que la cupidité de ce système aurait pu empêcher un tel chef d’œuvre de naitre !
Bien dit.
RépondreSupprimerMoi aussi… Je me suis fait prendre la main dans le sac.
Mh…
Et dire que que moi aussi, je m'enferme de la même façon que Babydoll dans des mondes imaginaires… Enfin, encore heureux, ma situation n'est pas aussi désespérée, et je suis plus cohérent dans mes créations… Mais…
Effectivement. Je suis vexé. Ce film que je croyais bien aimé dénonce ce que j'aime faire.
Ah… Je suis forcé de m'avouer frappé en traître, effectivement.
Mh...
RépondreSupprimerJe me suis aussi fait prendre la main dans le sac.
Même vis-à-vis du retour à la réalité.
J'ai pressenti que la lobotomie se ferait. à cause sans doute de ce qui se passe lorsque je fuis moi aussi par l'imaginaire (pour des choses moins graves, certes) et que je reviens à la réalité. Par expérience, donc.
Cependant...
J'ai bien dit pressenti.
Mais je n'y ai pas cru.
Et même après le fait accompli, je pensais encore que par un coup du sort typique, elle allait encore revenir à elle.
C'est... choquant.
Et en disant ces mots, je montre bien que, moi aussi, je me suis fait trahir par ce film.
Et pourtant... il ne fait que confirmer un doute que je n'arrivais pas à définir... à mettre des mots dessus. Ce qui fait que... contrairement à mon prédécesseur (Klev), je suis trahi mais pas vexé. Il porte le coup là où ça fait mal... mais là où c'était nécessaire, j'ai l'impression.
Et je sens que... ça va me changer.
En bien ou en mal ? Que nenni. Mauvaise question.
Oui, je risque d'avoir du mal à écrire pendant un moment.
Oui, cela va changer ce que j'écris.
Mais je pense que cela m'aidera, en fin de compte.
...Merci pour la critique. Je trouve ça intéressant. Surtout que moi, c'est ma première impression que je donne là.
Mouais... Je sais que c'est débile de comparer deux films (qui en plus sont radicalement différents), mais si on veut un film qui montre vraiment un protagoniste voulant fuir la réalité par la création d'un univers fantasmé, autant voir Mulholland Drive qui est bien plus intéressant et déconcertant. Et qui, d'une certaine façon, critique également Hollywood d'ailleurs.
RépondreSupprimerAprès je tiens à dire que je respecte tout à fait ta critique et ta réflexion
Critique très intéressante, bien écrite et bien construite.
RépondreSupprimerJ'approuve ce que tu y expliques, à savoir que le spectateur est berné. Je me suis senti dans la même situation que toi après avoir vu ce film pour la première fois : horriblement gêné. Ma première réaction a été de me demander : à quoi bon ? Pourquoi ce film ?
Et c'est en y repensant a posteriori que je me suis rendu compte que ce film bernait totalement chaque spectateur, et qu'en cela, il ne pouvait que susciter des critiques radicales et radicalement opposées. Tout le monde n'accepte pas de se faire avoir ...
Je n'ai vu ce film qu'une fois, à sa sortie en DVD. C'est un film mémorable, qui entre dans mon "Top 5 des meilleurs films", lequel est vraiment varié et offre une place à différents genres de films..
Ce film me fait le même effet que Sweeney Todd, que je n'ai revu que longtemps après mon premier visionnage. Bien que différents, ces films nous interrogent. Quels sentiments éprouver ? Quelle attitude adopter ? Etrange, surprenant, et tellement envoutant.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerRegarde cette théorie, lis et ouvre ton esprit (par ce que je te sens sûr de la version que tu nous conte!), c'est selon moi cette théorie qui est la bonne [rêve de sweet pea], du moins je le pense tout simplement parce que dans ta version, j'ai l'impression que trop de détails évidents sont laissés de coté: http://entre-deux-films.over-blog.com/m/article-71861929.html
RépondreSupprimerSuper critique ! Je dis ça surement car j'avais le même point de vue sur ce film, que j'ai aimé, et de plus en plus aimé plus je le voyais. On s'identifie très rapidement a Babydoll, surtout dans cette société conformiste, on beaucoup ont tendance à s'enfuir dans leurs propre imaginaire.
RépondreSupprimerC'est quelque chose que je pratique consciemment, et que j'assume totalement. Le voir appliquer dans un film m'a surement beaucoup touché, et ça doit être pour cela que j'ai été pris aux tripes. Je trouve ce film fantastique, je suis surtout déçus des critiques qui ... ne recherche rien de plus que du Hollywoodien, comme tu dis si bien ...
Merci pour cette critique !